Philippe Garrel - Elle a passé tant d'heures sous les sunlights...

Pour Philippe Garrel rien n'existe que l'image, la beauté de l'image, le mouvement intérieur de l'image : un art qui nous ramène au grand rêve du film muet, capable de conjuguer les vertus de la musique et de la peinture, tout dans la jouissance, dans le plaisir secret. Les acteurs sont quatre, deux hommes (Lou Castel et Jacques Bonnaffé) et deux femmes (Anne Wiazemsky et Mireille Perrier), plus deux (les cinéastes Chantal Akerman et Jacques Doillon), plus les absents, l'histoire du cinéma hier et aujourd'hui (Andy Warhol, Jean Eustache, Jean-Luc Godard expressément cités, mais aussi Dreyer, Bresson, tous les autres depuis Méliès).
-Louis Marcorelles, Le Monde

Garrel retourne fréquemment à l'exploration du passage entre l'art et la vie, comme il sied à un réalisateur pour qui les deux sont inextricablement entrelacées. Ici, la relation entre un jeune réalisateur et son sujet (l'ensoleillement du titre faisant référence aux lumières sur un plateau de tournage), est réfracté à travers une mise en abîme ainsi que par le biais d'une série de rêves troublants.
-Metrograph New York