Pack 5 DVD "Mai '68"

En mars 1968, le ministre de la Culture française, André Malraux, menace de fermer la Cinémathèque française d'Henri Langlois. Les partisans de Langlois, y compris Truffaut et Godard, ont tenu des rassemblements et des manifestations, autoritairement arrêtés par la police. C'est ainsi que naquit un mouvement social qui s'épanouit en mai 1968. Les réalisateurs français de la Nouvelle Vague ont également réussi à interrompre le Festival de Cannes plus tard dans le mois. Ce lien entre l'histoire du cinéma français et mai 68 n'est pas extrêmement connu, mais a été célébré par une poignée de cinéastes qui ont créé un nouveau style de film-manifeste à l'époque.

Pour commémorer le 50ème anniversaire de Mai 68, nous avons sélectionné un pack de cinq DVD, qui incarnent les mouvements politiques et artistiques de l'époque. En partie célébration et en partie guide d'étude, ces films nous plongent dans l'âme et la ferveur de la fin des années 60 à Paris et en France.

Tourné à Paris en 1968, WHEEL OF ASHES est le deuxième long métrage de Peter Goldman après ECHOES OF SILENCE. Produit par Godard et avec Pierre Clémenti dans le rôle principal, WHEEL OF ASHES a construit un pont entre l'underground New Yorkais et la Nouvelle vague français.

L'ETE de Marcel Hanoun fut le premier de sa tétralogie des SAISONS. Tourné en août, mais avec des images de Paris en mai 68, l'histoire suit une jeune femme qui s'isole du soulèvement de mai 68 en se rendant à la campagne pour réfléchir sur ces événements. Le film crée un faux sentiment de calme en cette période de bouleversements sociaux.

MARIE POUR MEMOIRE de Philippe Garrel précède mai 68 par seulement quelques mois. Garrel explique son film comme décrivant le traumatisme d'une nouvelle génération. Inclus sur le DVD est ACTUA I, tourné en 35mm sur les barricades au cours des événements de mai.

DETRUISEZ-VOUS de Serge Bard est peut-être le document le plus révélateur de cette série. Tourné en avril 68 sur le campus de Nanterre où a débuté le soulèvement étudiant, il décrit le mécontentement fomentant de la jeunesse dans un style narratif dénué d'artifice. Dans ce film, nous ressentons la rage sous la surface de la société.

ACEPHALE signifie «homme sans tête» et le film du même nom de Patrick Deval décrit une société post-1968 errant «sans tête», sans but réel, mais cherchant plutôt une nouvelle façon de penser.

Redécouvrez les espoirs, les rêves, la violence, l'ennui et la confusion d'une société en ébullition grâce à cette collection de films.