Ingo Petzke - Northern Lights

En particulier dans les années 70 et au début des années 80, Ingo Petzke était une force avec laquelle il fallait compter. Cela était principalement dû à son effervescence, englobant des activités dans le domaine du film expérimental: écriture et enseignement, démarrage de cinémas d'art et même de festivals, assis sur des jurys et des conseils d'administration, dirigeant CINE PRO - la seule société de distribution allemande spécialisée dans le film expérimental - et même financement des prix au comptant pour les nouveux cinéastes. Enfin et surtout, il était aussi un cinéaste.

Bien que les films ne soient jamais devenus aussi gros, ils ont été diffusés dans un flux régulier et fiable, recueillant des récompenses et des fonds fédéraux. Un examen plus approfondi révèle qu'ils suivent fidèlement les tendances de l'époque. Là où Opus RUB était un mélange exubérant de politique étudiante et de peau nue dans la veine du film clandestin dominant, la trilogie Romance d’Amour n’était rien de plus que de courts morceaux sur le premier amour. Once Upon a Time…? vise à traduire A Hard Rain's A-Gonna Fall de Dylan dans un contexte politique allemand contemporain. Winterfarbe II et Atlantis sont les derniers films accompagnés d'une bande originale de musique populaire, même s'ils pénètrent déjà dans le domaine des sons plus méditatifs. Pourtant, ils abordent le sujet qui dominera les prochaines années: voyages, nature, impressions - le plus souvent du paysage du Nord.

Ces travaux ultérieurs sont moins méditatifs que ceux axés sur le film structurel alors dominant avec des concepts clairs, des motifs répétitifs et l'utilisation du zoom. De plus, ils sont évidemment influencés par l’amitié étroite de Petzke avec Bastian Clevé, Werner Nekes et Dore O., les plus grands cinéastes expérimentaux allemands de l’époque. Tous ces films de 1975 à 1980 bénéficient grandement d’une bande originale composée et jouée par le musicien Hendrik Schaper. Schaper et Petzke s’asseyaient et examinaient de près le «script» qui existerait sur du papier millimétré. Schaper proposerait alors sa «traduction» musicale du concept, souvent en percée dans la musique minimale.

Dans les années 80, l'inspiration semble s'être évanouie. Cela peut être dû au fait que Petzke a commencé une carrière professorale à temps plein. Mais c'est peut-être parce qu'en Allemagne, le mouvement expérimental en général a commencé à disparaître quelque peu une fois que leurs figures dominantes ont été nommées professeurs principalement dans les académies des arts.

Au total, les films de cette compilation ressemblent à un vrai reflet - c'était l'époque…

Titres inclus :
Once Upon a Time…? - 1972, 7 mins
Winterfarbe II - 1973, 6 mins
Atlantis - 1974, 9 mins
aussariq - 1975, 17 mins
Rastplatz - 1975, 5 mins
Glimtar - 1975, 16 mins
Asymptote - 1976, 11 mins
Albedo 0.97 - 1977, 12 mins
Astragal - 1978, 12 mins
Jesper - 1980, 13 mins
Hong Kong Topography: Näherungen - 1984, 12 mins

Et la version intégrale de Hong Kong Topography qui a été conçue et produite comme un diptyque - le point de vue de deux cinéastes sur Hong Kong peu de temps avant que le Royaume-Uni ne vende son ancienne colonie à la Chine. Partie 2: Topographie de Hong Kong: For Rent, Jim Shum - 1984, 9 minutes